Histoire de Clerval

Peuplée dès le Néolithique, la vallée de Clerval conserve de nombreuses traces de son passé. Après les Celtes, les Gallo-Romains quadrillent le territoire de routes et chemins, construisent un pont sur le Doubs, des bâtiments sur la rive droite, et occupent l'éperon barré de Montfort.

Les Burgondes s'implantent à leur tour, apportent leurs coutumes, comme l'attestent des vestiges de leurs sépultures. Montfort devient bientôt une forteresse imprenable sur la crête de la cluse.

Clerval, ville fortifiée des Comtes de Bourgogne, est construite au creux de la vallée au début du deuxième millénaire sur des terres du prieuré de Chaux. Clerval est alors le centre d'une seigneurie possédant vingt villages et passe en 1365, dans le domaine des Montbéliard vassaux du comté de Bourgogne. Son pont sur le Doubs en fait le point de passage obligé entre Besançon et Montbéliard, favorisant le commerce et l'artisanat.

La population double entre 1450 et 1600, et deux moulins tournent à Clerval, l'un sur la rivière au pied du château, l'autre sur le ruisseau Monnot, rive droite.


La ville subit les assauts destructeurs des Suisses en 1474, puis ceux des Français au cours de la guerre de Dix Ans. Au début du XVIIIe siècle, Clerval outrepasse ses fortifications, qui sont progressivement rasées et réutilisées dans les nouvelles constructions. La rive droite est gagnée à son tour par la ville, avec l'implantation des hauts-fourneaux, de la fonderie, puis du chemin de fer au XIXe siècle.


Dans la deuxième partie du XXe siècle, la vocation industrielle de Clerval se confirme, mais l'exiguïté de la vallée limite son expansion démographique et économique.    
 

la fonderie dans les années 1930 le château de Clerval aujourd'hui La montagne de Montfort au-dessus de Clerval

Images et texte de Mr Gérard Blanc