Mentionnée en 1960 dans un rapport de prospection, le site archéologique de la motte féodale de Rang avait été quelque peu oublié jusqu'à ce qu'un prospecteur local, bénévole du Service Régional d'Archéologie de Franche-Comté ne la redécouvre dans les années 2000. Le site, nettoyé et mis en valeur par les bénévoles de l'ARESAC (Association de Recherche et d'Étude des Sites Archéologiques Comtois), a été étudié et a fait l'objet d'un rapport paru en 2009 de Vianney MULLER , Université de Nancy et intitulé : " Prospection des châteaux comtois" .
Restitution du site de la motte féodale de Rang tel qu'il devait être au 11° siècle. Le donjon en bois dominait la vallée du Doubs et surveillait la voie romaine.
(Aquarelle de L Saglibene).
Au fond, l'emplacement du donjon vu depuis la basse cour. Photo JCM
La motte féodale est implantée en rebord d'un plateau calcaire, elle est limité au nord-ouest par l'abrupte qui domine le Doubs, et au sud par l'entaille de la "Raie de la Chenaux". Le site est caractérisé par une motte où était érigé un donjon en bois, une basse cour probablement entourée d'une palissade abritant des habitations en bois à toit de chaume, l'ensemble étant isolé du plateau et protégé par trois fossés et leurs remparts. Occupée principalement au 11° siècle, cette petite "forteresse" avait probablement pour fonction de surveiller la circulation des personnes et des biens sur la rivière, l'ancienne voie romaine qui traversait la plaine de Rang et le passage à gué associé.
La grotte de la "Roche Galiot" qui s'ouvre quelques dizaines de mètres sous la motte était probablement utilisée à cette époque comme cave, lieu de stockage et surtout abri en cas de météo difficile (froid, orage, tempêtes…) Son accès depuis la "Raie de la Chenaux" étant facile à défendre, cette grotte représentait le refuge idéal en cas d'attaque ou de danger imminent..
L'ensemble du site est inscrit à l'inventaire des MH et fait l'objet d'une surveillance attentive de la municipalité et des services de la DRAC.